Ferraillage du Chénois.

   Ferraillage du Chénois.  ... N'A RIEN A FAIRE LA! Erreur de manip, endormi par les JEP des 17 et 18 Septembre 2022 , catastrophiques...Ce témoignage devait faire partie de la case " Témoignages" du site "fort du Chénois"! Mal réveillé, je l'ai mis par erreur dans ce site " Téléphone"; il y restera " un certain temps", le temps de le recaser convenablement: Merci; heureusement que je ne l'ai pas mis chez les Romains...

Propos receuillis aux J.E.P le dimanche matin 18 Septembre 2022 devant le B 7 ( "nous avions le temps d'écouter l'interlocuteur- raconteur car il y a eu peu de monde à ces JEP bien que le temps était clément, petit soleil frais").

" J'ai connu à Stenay un vieux Polonais qui parlait  le français avec un accent épouvantable et qui a été ouvrier dans une entreprise de fers , récupérations, etc; cette entreprise était de Longwy. Cet ouvrier, au nom de Kono WALENKO, habitant Stenay; il a décédé à l'âge de 97 ans; il était venu en France à l'entre deux guerres; il avait été ouvrier employé à la construction d'ouvrages de la Ligne Maginot ( " où , mais ils se ressemblent tous ") ; il parlait plusieurs langues du Centre-Europe et de l'anglais et à ce titre avait été à la fin de la guerre embauché par le général Paton, chef de la IIIeme Armée U.S pour servir d'interprète en allemand et anglais-américain: il avait un peu suivi Patton dans  la marche de son Armée en Lorraine ( " piétinement de l'armée américaine en Lorraine, fin 1944, en particulier autour de Metz et sur la Ligne Maginot " retournée" et utilisée pendant tout un mois par les Allemands, grace aux gros ouvrages, tous en état et approvisionnés en Gas oil, munitions, etc."..)

Puis à la fin de la guerre, il est retourné " à la vie civile" en tant qu'ouvrier récupérateur-ferrailleur ( " il y avait du boulout partout: épaves de chars, camions, obus, batiments détruits, ponts coulés, voies ferrées démolies, etc"); puis il s'est fait embaucher par une boite de ferrailles-récupération de Longwy.

Et à ce titre, en 1950, aprés un marché civil-appels d'offres-etc, cette entreprise de récupération a eu à ferrailler le fort du Chénois, ainsi que les casemates voisines.(marchés civils sous l'égide des administrations; par exemple, le B 24 Consolidated tombé en Mars 1945, aprés  son bombardement sur l'Allemagne du Sud, appareil malmené par la Flak, et tombé prés de la route de Bulson, sud Sedan; il a fait l'objet d'un marché public piloté par les Ponts et Chaussées-français- pour le compte du Trésor américain...l'appareil étant propriété des USA!; il a été débité et enlevé et ferraillé par un  récupérateur du Sedanais) ...

Les Ferraillages étaient "partiels", puisque les cloches GFM, leurs poutres-plateaux-échelles d'accés n'ont pas été torchés( au chalumeau) l'Armée voulant garder le fort en tant que tel, mais déclassé en tant que gros ouvrage les tourelles étant détruites ; mais tout ce qui était fers, cloisons, poutres, IPN, rampes, attaches diverses fixées aux murs, plafonds, etc, tout a été débité ..." en petits morceaux de 40-50 kg" ..." Et tout était précipité dans les cages d'escaliers, par le vide entre les volées: literies, cornières, tablettes, potences..;..et il y en avait....;  puis on mettait ca sur les chariots de la voie ferrée, et à bras, on descendait ça vers le B 7, les chariots chargés lourds de ferrailles descendant presque tous seuls, par leur poids ( la pente générale de la galerie donc de la voie ferrée de 60 cm, fait régulièrement 2 %, construite " exprés", tant pour la descente des eaux d'infiltration que pour la montée des chariots pleins-de munitions-, du B 7 au B5 ! la différence des niveaux étant rattrapées par les profondeurs des puits-cages d'escalier des blocs! CQFD);.

 Puis , par un treuil accroché au plafond du B 7 on montait tout ça au RDC du B 7, et puis entreposé sur la Place d'Armes devant le bloc B 7 où on chargeait tout ça sur des camions, direction les aciéries de Longwy. Dans le B7, on avait déjà ferraillé l'ascenceur" descend-charge" qui nous génait puisqu'il ne pouvait plus fonctionner, Un, sans courant, ET dEUX, amputé de piéces prises en 1942-43 par l'Organisation TODT qui avait déja enlevé portes cuirassées, portes étanches éclairage et divers ( mais avait conservé les rampes et literies et cuisine pour leurs équipages de  vieux gardes et de l'aviation-radar).("matériels partis pour équiper le Mur de l'Atlantique, avec armes, canons de Beute -butin- russes, tchéques, français, etc, les MAC 1931 Reibel,  et certainement la plupart des canons de 47 mm 1934 A.C- ils sont partis où? les 340 canons de 47 de la forteresse Ligne?...") Du côté du B1 on descendait tous les fers par une tyrolienne.

Le chantier a duré plus de deux mois; on a vidé les ateliers mécaniques, outils, tours, perceuses et la cuisinière, remontée entière et sortie de la cuisine en cassant la paroi de la porte ( elle avait été montée dans le local cuisine certainement par les ouvriers de l'usine de cuisinière, marque renommée).

 Et tout le fort est parti à la ferraille puisqu'il était en grande partie détruit, les blocs tourelles B 1 et B5 ayant les colerettes des tourelles soufflées par des explosions intenses causées par les Allemands  en retraite en septembre 1944, en plus des moteurs des groupes électrogénes détruits. Donc l'Armée, qui voulaient garder les gros ouvrages encore en relatif bon état, n'en voulait plus en tant que gros ouvrage détruit intérieurement partiellement. Des cadres de l'armée, officiers, sous officiers du Génie, passaient souvent sur les chantiers. Mais il restait encore des tas de fourbis à l'intérieur du fort; en fait, on allait vite, on devait aller vite, et on ne torchait que des piéces faciles à enlever et faciles à transporter. Il fallait récupérer le maximum de ferrailles dans le temps le plus court pour refaire de l'acier, et ainsi reconstruire la France, détruite aux 3/4  ( " la défaite, ça coute cher! plus cher que la victoire!") . Certains utilisaient des chalumeaux coupeurs avec des générateurs de gaz acétylène et non des bonbonnes en acier d'acétylène, procédé archi dangereux, surtout dans des espaces confinés.

Et deux mois aprés on s'est occupé du ferraillage des casemates en ligne installées tout le long de la RN 43 et des restes de réseaux d'obstacles.

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