Le téléphone pendant la Grande Guerre

Le téléphone pendant la Grande Guerre.

      - Téléphone : moyen de communication électrique pour transport de sons...; inventé par Edison et par d ' autres ....

    Le téléphone est essayé par l 'Armée Française aux grandes maneuvres de 1894 . A titre indicatif : en 1897 , en France , "on est prié de ne plus donner  à la demoiselle du téléphone le nom du correspondant demandé , mais son numéro de téléphone ! "  - Et en 1908 , il existe 182.000 téléphones en France , pour 39 millions d' habitants , contre 838.000 en Allemagne.,pour 67 millions d' habitants....!.Cherchez l ' erreur .(.Aparté). Et pourtant , en 1870 , déjà, les Etats allemands- qui ne sont pas encore l ' Allemagne , mais qui marchent ensemble avec la Prusse ,sous Bismarck , Zollverein et Compagnie , ont et possédent dans leurs armées des " Abteilung" de télégraphistes de campagne ; on en trouve une N o 4 , à la 8 eme division de Landwehr, , une au 1 er corps Bavarois , une à la  6eme Division de Cavalerie,, et une autre à la 3 em Div Cavalerie du VIII eme corps d' armée ....Progrés déjà . Site " les Optants .fr".( site concis sur la guerre de 1870).( Pour petit topo sur le téléphone en France , dont dans l ' Aude, c'est en France ! taper : " muséedutelephone.narbonne", ou "téléphone dans l ' Aude"....yatou).

 Au début de la guerre , il y a environ 300 téléphones principalement dans les Etats-majors  et la Marine ; en 1918 , 210.000;, partout ! .( de Dumas ccsd site, Master de HEDIN Arnaud :" 1914: 2000 téléphones dans l'armée, et 1918: 200.00 appareils; également , Radios: 1914: 50 postes emétteur-récepteurs, et en 1918, 28000 E.R....dont...dont les E.R, ou seulement émetteurs des avions d'observation ( les saucisses d'OBS ont leur propre cable de téléphone, joint au cable de maintien, pour stabliser la saucisse en l'air, et l'immobiliser...): donc, Emetteurs en Morse! d'avion...:à droite du manip, le séquenceur, manipulateur Morse " ti-ti-ta-ta", et à gauche....un moulinet avec 100-110 mètres de fil de fer galvanisé, lesté de plomb, déroulés, afin de servir d'antenne!...." c'est pas le smartphone ni l'ANGRC 9! ni l'E.R 19 ou 20!", c'est l'artisanat, et ce pour régler les tirs de grosses pièces, lointaines, comme du 280, 350 ou 400 mm, tirant au loin, 25, 30, 35 km...° qu'on se le dise.

 Mais ,déjà, dés le début de la guerre , " page 102, de Pierre Miquel, dans "les pantalons rouges" : "Joffre , parait-il, répugne au téléphone ; il déclare :" un ordre doit être écrit"; "- dans " les enfants de la patrie"....

    - La Grande Guerre commence le 3 Aout 1914 ; elle devait durer, ."..peut- être jusqu'avant la Noël !" ;, le temps, comme le disait le général Messimy , ministre de la Guerre, " d'aller à Berlin" et " couper les moustaches à Guillaume" ; on avait , en France, de biens braves soldats, courageux , motivés par l'Education Nationale, ( ou mieux dit , l 'Instruction publique , Loi du 12 Juillet 1881) et des instituteurs, trés patriotes et républicains ( "les hussards noirs de la République")  ; et bien qu'il y ait eu des problèmes trés sérieux avec la religion ( catholique!) et des révoltes de vignerons du Midi, en  1907- appauvris par les malversations,- et l'"affaire" ( Dreyfus), le pays est patriote ; le recrutement militaire pensait qu' à la mobilisation , il y aurait jusqu'à 10 % d' insoumis ou de non-présentés, mais ce ne fut pas le cas ; trés peu de soldats ne répondirent pas à   l'appel " au drapeau " ; quelques uns seulement passérent les Pyrenées , ou bien en Suisse . Le Français était patriote , parfois nationaliste , et chantait Déroulède , et le " Rève passe" ( 1906) , et bien qu' aimant la paix , révait " aux provinces perdues" , malgré les conditions sociales ou de travail " assez pénibles", tant " à la terre" , " qu ' à l' usine" ( mais le Code du Travail date de 1905 , " quand même!" , mais les " protections sociales " sont meilleures du côté allemand , Bismarck, malin , ayant court- circuité les syndicats ou groupements ouvriers , vers 1880....).

 Et tous ces braves gens, ardents ,exaltés , encadrés par les instituteurs, officiers ou sergents de réserve, partirent avec leur Lebel, fusil extra , à dix coups, et la fleur au fusil  , fusil qui, comme à Fachoda , contre les Madhistes " tirait durant tout le lundi! ; l'ennui , c'est qu'on passait " le mardi à le charger" ( Fachoda , avec Marchand, contre des fanatiques musulmans (" ! tiens- tiens" !) : 2500 au tapis ; mais les Anglais arrivent , et on frôle la guerre , en 1898; voir " l'Assiette au beurre") ..

Et la musique , les musiques régimentaires , clique et fanfare , vont parfaitement avec :" beaucoup d'entrain , le nez en avant,",la caporal-chef , chef de clique ,,soufflant comme un damné dans son clairon,.suivi de sa clique tabassant les tambours comme des diables ( "lointains souvenirs de la marche " Paris-Belfort", Fort-National , Grande Kabylie !-aïe-aïe-aïe-mon frèr!"-fin de digression ) . Entrain , certes , mais un  peu trop fonceur sans trop réfléchir.....En face , çà n'étaient plus des Arabes ,  ou des Kabyles ,ou des Chinois , ou des Malgaches , mais des gens  "trés ordonnés"..... Problème  supplémentaire : le fusil Lebel -( Kopratchek ) est à dix coups, sous le canon , mais il faut les chargér un par un, et dans un environnement propre ; si c 'est dehors ,dans la boue, et dans l ' action , on le charge mal, on perd des cartouches, du temps, et des moyens ( les !) ; en face, le Gewehr 1898 se charge d'un coup, par lame-chargeur à cinq coups: clac ! ; puis les Allemands mettent les deux mitrailleuses MG 1908 " en avant du bataillon de fantassins,"  ( et pas en arrière comme le font les Français ," économie-économie de cartouches" !) et  ils ont l'intention de dépenser des cartouches  , même s'ils ont " un paratonnerre sur leur coiffure" ; et les Français débarquent à Carignan , direction Neufchateau, une fois que les Allemands ont attaqué à Liège ( les Belges résistant fortement avec "leur petite armée de Neutres , 18.000 hommes, des bons forts Brialmont .. ), ou a Charleville,  ou Givet  direction Bertrix, Anloy , Our ou Maissin -pauvres Bretons -  tout celà ,  Ethe - Virton , vers la Belgique . Et toujours , " la fleur au fusil" , alors que déjà , le 16 eme Corps d'Armée , du Midi, s'est fait écraser vers Morhange et Benestroff..à la M.G et au 150 mm..repérés-guidés par des piquets de couleurs plantés dans les champs ( et le téléphone !)( et les optiques !) ," et qui faisaient rigoler les petits soldats" ; il s ' agissaient en fait des jalons de tirs allemands, tirs déjà préparés ,...et jalonnés.....

  Entre temps , entre déclaration de guerre-mobilisation , et concentration des troupes de manoeuvre ,( env 15 Aout ) , les " devants " sont couverts en France et Belgique par le Corps de Cavalerie Sordet , qui accomplira plus de 1500 Km- et s 'usera - pour éclairer-renseigner- protéger, avertir, et renseigner le GQG par radio-morse- chiffrée . ( ces 1500 Km useront les cavaliers , et les chevaux, et ainsi , la cavalerie ne pourra plus exploiter la bataille de la Marne, qui aurait pu faire tourner en déroute la retraite allemande  , armée allemande se repliant sur " la ligne des observatoires", " pour se refaire" ) (usures de trois jeux de fer "à chevaux " par cheval ; si les fers étaient usés, les chevaux devaient l ' être aussi , ou plus !).

.  C'est dans cet esprit offensif à outrance - et léger- ( et improvisé...) que le C.A.C , corps d'armée colonial,, bravement - et inconsciemment  - sans éclairage suffisant : un escadron de hussards , pas trés éclairés - se précipite l'arme sur l'épaule, en rangs serrés , par quatre de front, au pas cadencé ! dans la nasse immense  tendue par les Allemands  ( ILS ont attendu sur des positions, dans les  tranchées et dans les bois !) aux Bulles , Saint-Vincent, Rossignol , Habay : 3000 tués dans la matinée du 22 Aout 1914.( et 32 canons de 75 mm tout neufs, et tous tués)( 4 x 75mm rescapés!) ...Ce même 22 Aout , 2500 petits gars de Tarn et Garonne, et 25 canons de 75mm sont tués , à Luchy , en UNE aprés-midi , à Fays-les-Veneurs , Bertrix, eux aussi " trés attendus", car ils sont tombés dans une immense souricière, - nasse constituée par deux corps d'armée allemands, pré-disposés, aprés observations des mouvements français " ; - autre ! : le 74 eme R.I de Rouen , obéissant , s' avance trop et perd un bataillon , déchiqueté, ce 22 Aout , à Roselles, prés de Charleroi....Les Français étaient soigneusement épiés , depuis leur rentrée en  Belgique", par avions et Uhlans"  ( et même avant leur entrée en Belgique , par des agents pré-positionés en France , - qui téléphonaient," tout simplement "; les Allemands connaissaient trés bien la tactique française , de 1870 ou de 1890, ou " des colonies",  avec des officiers supérieurs braves, mais  "têtes en l'air", ou naïfs  ( CF la doctrine du Cel de Grandmaison ) ( " Saint-Cyr!"); et donc , les Allemands attendaient les Français dans des nasses-, embuscades géantes dans lesquelles ils ont été massacrés.  Rossignol , St Vincent, les Bulles , Maissin , Charleroi, Jumet., Tanciennes...etc, etc, sont parsemés de croix de soldats tombés " MCH", mais surtout par défaut des chefs.,et méconnaissance de l ' adversaire - et orgueil- prétention.....et nombrilisme aigüe ( si j'osais je mettrais aussi " Saint Cyr"...Je les connais, j'étais à la Corniche Turenne à Toulouse en 1961-62...)..

 Et aprés des combats divers et sanglants, on finit par arréter le flot des armées allemandes , et , à partir d'Octobre 1914 , on se fige sur le terrain et dans la boue, ou sous le soleil brûlant des plaines de Champagne, ou des Tranchées de la soif, et sous le feu de tout ce qui peut écraser un ennemi fixe , fixé dans ses tranchées , c'est à dire  : l'artillerie.

  L'artillerie, avant , n'était qu'un palliatif au fantassin  et de son fusil  ; elle devient alors l'arme principale, le fusil devenant une insignifiante "pétoire", juste pour la défense , et l ' usage-snipers  .De 2400 piéces de 75mm au début de la guerre , le parc d'artillerie français, du 65 mm de montagne jusqu'au plus gros, le parc arrive à 12.000 pièces..Les besoins logistiques vont avec : chemins de fer au plus prés de la ligne de front , dépôts, chemins de fer " légers" à voie étroite pour desservir les pièces, personnels énormes, véhicules à moteurs, ( mais , dés le départ : 5100 canons Krüpp FH N.a de 77 mm 1896-1904 ).

.Mais également, le front étant figé, il faut de gros moyens d'observations , de transmissions et d'exploitation des renseignements.

 - observations : au début de la guerre, on observait à la jumelle à partir du sol , ou juché sur un caisson , ou en haut d'une échelle ad-hoc portée sur chariot ad-hoc , genre échelle de pompiers de villes ; mais elles ne feront , ces rares échelles, que rester au camp de Chalons sur Marne; il y a aussi les observateurs en ballons sphériques du capitaine Renard ; mais le vent les fait bouger, comme des ballons de baudruche de gamins; plus tard le capitaine( de réserve)- ingénieur Caquot , natif de Vouziers, inventera et fabriquera  la " saucisse" , amélioration tangible du ballon captif allemand , " le Drachen" .

  La guerre contraint l'observateur a être en avant , au plus prés , avec l'infanterie , et sur des hauteurs, collines, clochers, afin de diriger les tirs ; on se bat pour la moindre hauteur , la moindre taupinière ; ce qui fait que les Allemands tirent sur la cathédrale de Reims, écrasent les églises, réduisent la côte 304, Ouest Verdun , à 297 mètres de haut. - Page 144 ,ds "Figures de chefs":aprés la Marne, la ligne occupée par les Allemands...présentait une ligne ininterrompue d'observatoires commençant à Notre Dame de Lorette et s'étendant par Vimy , le Chemin des Dames...jusqu 'à l ' Hartmannwillerkopf" . ...Sur le secteur " Chemin des Dames, ",région de Presles et Boves- Chassemy, Est de Soissons, exellent documentaire sur les observatoires cuirassés, les projecteurs électriques, les autos-projecteurs , dans le site" SAP No 4-creute et ferme des Bovettes, artilleur Bonnon ".( site Souterrains- vestiges).

 Mais dés le début de la guerre , on innove  plus ou moins , en fonction de ce que l'on a sous la main : Cf  site : -" Jeudi 27 Aout ( 1914) , - Pluie diluvienne . On tire avec beaucoup de précision grace au téléphone sur Nossencourt et Bezien  ( téléphone genre type 1909 ). Tirs trés efficaces ."  récit du Capitaine Bezombes Léopold , 57 eme Régiment d'artillerie, originaire de l' Ariège , dans " Morts de la guerre 14-18 ", site : " robert.faure.pagesperso-orange.fr " .  On observe bien à partir d'avions , appareils balbutiants, libellules, mais ils bougent, et ne restent pas longtemps en l'air, et se font aussi descendre. Il y a les ballons , ronds, sphériques, du colonel Richard, mais ils bougent au vent ; Albert CAQUOT, capitaine de réserve , invente le ballon " saucisse" , mieux que les drachen d' observation, qui tient bien l ' air, et ainsi , on observe tout le jour durant , le champ de bataille ( si le ballon ne se fait pas descendre)  Et l'observateur, tout en haut , à 500 mètres, 1000 mètres ou 1990 mètres ( 19 heures d'observation, une fois) , transmet ce qu'il voit " aux clients "- artilleurs ( terme usité) par téléphone.( 1700 ballons ont été construits tout au long de la guerre, avec une grosse production en 1918 ; en fait , la ligne  générale de front était ponctuée d ' une grande " brochette" de 150 ballons en permanence ; aérostiers entrainés à Nevers et à Toulouse-Balma )  ( les Allemands , dés le début du conflit , ont des Drache - dragons- saucisses d' observations; et avant le conflit , afin d' écraser les 75mm français - vus à Pékin- 1900-révolte des Boxers !- ils ont un système d' armes pour cet écrasement : artillerie lourde , surtout du 105mm ( ou du 150mm) et observateur d' artillerie-avec téléphone filaire en premières lignes , juste derrière les vagues d' infanterie ; ce système permet d' exploiter immédiatement "ce qui est vu le nez devant".; ce , dés Aout 1914 , voir ,Pierre Miquel " les enfants de la patrie",dans " les pantalons rouges"...Les Allemands possédent également une exellente optique : jumelles, périscopes, jumelles périscopiques.de Zeiss , Hensolt , Leica.....( alors qu 'en France , dés le début du conflit -( et en 39-40 çà sera idem !), la presse demande aux civils de donner des jumelles aux officiers qui en sont dépourvus , ou peu pourvus ! ( et ainsi, les stocks vont récupérer des jumelles , dont des jumelles de théatre, tout juste bonnes à mirer les nichons de la cantatrice qui s' époumone devant vous!...Et 1940 , çà sera "kif-kif"; quelle improvisation !).

 - transmissions :- au début ,   " le coureur": c'est à partir de l'observation aux jumelles , que l'observateur fait corriger  le tir de l'artillerie , " à vue" ; en effet , les piéces sont positionnées en arrière-prôche de l'infanterie, à un ou deux km derrière, l'artillerie suivant plus ou moins l'avancée de l'infanterie ; la liaison entre infanterie et artillerie se fait par " le coureur" , qui court sur un km ou deux, pour transmettre ( voir site Badonpierre.free.fr, mine de renseignements sur Alsace et divers) ; le dit coureur galope donc sur le champ de bataile ; à Verdun, pour être sür qu'un ordre soit transmis, l'officier de batterie , ou de groupe , en envoie trois ! pour le même ordre; ces pauvres gens, coureurs d'artillerie , ou agents de liaison de compagnie, pour l'infanterie , galopent dans la nature, ou du moins , ce qu'il en reste, sautant de trous d'obus en trous d'obus, pour échapper aux rafales de l'artillerie allemande , qui " fait le ménage" , par exemple , comme autour du fort de Vaux , ce mois de Juin ,1916 : 8000 obus de 105 mm par "jour calme" tout autour de Vaux !; Voir l'anecdote du coureur , qui arrive à Vaux , donne son message, et puis s'affale , et meurt;" on a jeté son cadavre, comme les autres , au milieu des autres dans le fossé!" - voir page 53 dans Figures de Chefs" : Henry Bordeaux, capitaine d'Etat-Major, va au fort de Vaux, au cours d' une accalmie:" je parcourais les approches du fort parsemées des corps des coureurs tués, qu'on avait pas eu le temps et les moyens de relever...." . A rapprocher de Philippides , coureur professionnel , venu annoncer à Athênes la fin de la bataille de Marathon , 1 ere guerre médique.....Digression ; lui a les honneurs ; les autres, à peine le petit souvenir , les os dispersés dans les bois de Verdun ou d'ailleurs.

  - Autre moyen de communication : - le téléphone, déjà utilisé depuis la fin du XIX eme siècle  " dans les belles maisons" ou dans les directions , ou les ministères ; (  il y a , en France en 1900 " 4 téléphones pour 1000 habitants " dans "T.M 32" )  ; il prend du service " en campagne"  et se vulgarise ( boitier téléphone type 1909 , puis type 1916 ); l'observateur au sol trimballe son téléphone , ses cartes et boussole et autres , pendant que les aides dévident les fils de téléphone derrière eux et que d'autres rapiécent ce même cable " à terre" , avant que d'autres ne creusent un petit sillon pour l'enfouir un peu et échapper aux nappes de ferrailles diverses qui partent au ras du sol, ou qui dégringolent , du ciel, coupantes comme des lames de rasoir ;  l'observateur en l'air, accroché dans sa nacelle d'osier à sa saucisse- ballon captif ,, ballotté, transmet par téléphone ce qu'il voit ; l'aviateur , aussi, quand l'appareil est biplace , et qu'on peut envoyer un message en Morse... Tout ces renseignements sont exploités directement par les " clients" , ou bien , indirectement , par les états-majors, 2 eme bureau, etc , dans des P.C cachés , enfouis, en arrière du front, mais pas trop loin .- téléphone 1916 , puis modifiè 1928 ,  puis téléphones et centraux modèles 1932 ; mais toutes les fins de lignes sont rattachées au réseau P.T.T, pas forcément à la pointe du progrés. Autres moyens de communications dans la bataille : les pigeons, s'ils ne sont pas assommés par les explosions , ainsi que les feux-fusées , si on les voit , dans la poussière , les explosions, la fumée....Et souvent , une avancée d' infanterie non vue se fait écraser par les tirs de 75  aveugles.( cf des tirs meurtriers amis en Argonne, bois de la Gruerie , ou Chemin des Dames, ou Champagne....)...

  Chaque unité , à partir du bataillon, ou du groupement de compagnies , possédent , en théorie, son central téléphonique pour recevoir les ordres, et accomplir les taches.( dans l'artillerie , le central téléphonque est installé dans une carriole-roulotte, baptisée aimablement " la caïffa" , par analogie aux chariots- civils- d'épicerie mobile , allant de villages en  villages et fermes, ou à Paris , chariots portant l'inscription " au Planteur du Caïffa", avec un indigène hilare dégustant sa tasse de café - le cawah..)..Roulottes " Caîffa tant en 1917- 18 qu ' en 1939-1940 )

 Et pour observer, on s'installe où l'on peut, dans des tranchées défoncées, qui  sont , dans les minutes qui suivent, re-défoncées, et leurs occupants , tués; la lutte pour les observatoires a" consommé" beaucoup de lieutenants-observateurs, et beaucoup de fantassins venus "les protéger", aprés avoir conquis durement les tranchées bouleversées, afin d'y installer   ( " Côte 304 !")    un observatoire ! Les Allemands sont mieux lotis , car logiques : ils bétonnent à tour de bras : exemple: à Montfaucon , ils bétonnent 17- 20 maisons intérieurement, sur deux niveaux, et installent un observatoire pratiquement pour un km de terrain ; l'artillerie française démoli ces maisons, et les blockhaus internes subsistent ( ils sont toujours là ).. ...." Sans compter que les 75 , là-bas , par téléphone , seront guidés par nous mieux que par cinquante avions....nous étions l'oeil de l'artillerie", dans "Lecture pour tous, 15 mai 1916, - Dans la fournaise de Verdun- site " greatwar.different.com".  ...." Le but avoué de la reprise de l ' offensive ( " Chemin des Dames , 11 mai 1917 ...aprés les dramatiques échecs !)  était d' user ( ?!) l ' adversaire en s ' emparant des observatoires d' artillerie permettant des tirs efficaces", Pierre Miquel ,"le chemin des Dames, page 197".  Lutte pour les observatoires : aprés la perte du Mont Cornillet ,en 1917, Nord-est de Reims , Ludendorff écrit dans ses Mémoires : " nous perdions ces hauteurs qui constituaient des postions de tout premier ordre ...qui donnaient  ( aux Français ) des vues trés étendues vers le Nord..." site " mairie-beyne-nauroy" . ( qui tient les hauts , tient les bas ).

  Et , entretemps, on construit à partir du char léger F.T Renault ( et non FT17) , un "observatoire mobile, avec radio" : le F.T Radio , pour observer en marchant, commander et communiquer ; ce que les Allemands ont reproduit en 1936-et 40 avec leurs Pz I dirigés par un petit char observatoire -P.C- radio ; les Français ont fait de même avec le petit char Renault 33 , sans suite du programme de ce char observatoire cuirassé-mobile. ...Lors de l ' attaque du Chemin des Dames, " la progression vers Laon - ce qui était prévu et n ' a jamais eu lieu- devait être accompagnée de voitures-TSF , les automobiles TSF ayant déjà donné de trés bons résultats. Elles devaient être utilisées entre les corps d' arméées et les divisions. " page 147 Pierre Miquel , le Chemin des Dames".

 - Enfin, avec Clemenceau , le  Tigre , déterminé," on voit la fin du tunnel" , et aprés les " cent jours", l'armée impériale demande grâce , d'autant plus que le pays est en pleine révolte, et que l'alliée principale , l'Autriche-Hongrie , avec la Bulgarie, s'effondrent , par le " premier armistice  du 15 septembre 1918, raid d'Uskub-Skopjlie". Les territoires annexés par l'Allemagne sont repris ( in -extremis :Wilson ne veut pas, l'Angleterre, elle , est  mi-chaude,mi-fraiche ; Clemenceau ne récupére l'Alsace-Lorraine que grâce aux dires de son dentiste !!! auquel un diplomate anglais a laché " qu'aprés tout, çà n'était pas primordial!...")   Donc l'armée française pénètre dans les Festen de Metz , Thionville, etc, et se rend compte de la "tecnik" allemande : "en France , on n'est pas sot , mais en Allemagne , ils sont moins sôts que nous" ( no comment , sauf que: certains sont nombrilistes , d'autres font des actes de contrition, ou autocritique !)  Et les Français découvrent tout le systême de télécommunications internes , et externes des fortifications allemandes. Et ils découvrent également tous les systémes enterrés de campagne , de téléphonie , quasi nappage enterré , et sur lequel sera calqué le système Maginot de téléphonie . Voir à ce sujet , site extra :T M 32- maginot.com , le téléphone dans la Ligne Maginot , de Lambert J.      En France , dans la Marine," Royale",ou dans des ministères , ou chemins de fer, les systèmes d'exploitation par téléphone sont exellents , mais dans l'Armée , celà est un peu resté " à la traine" , pour la seule et bonne raison , que , ce qui primait , c'était : " l'offensive à outrance",: on part en avant en courrant, à la bayonette, en furia, et on renverse tout jusqu'à Berlin ; donc , on ne va pas s'encombrer de fils et d'autres ; celà se comprend; çà n'était que le mouvement et la rapidité profitant de l'ardant, de l'entrain , du patriotisme, de l'exaltation  des soldats ( voir tableau de Detaille "le réve passe") qui priment....( sinon , le pays ne se serait pas embarqué dans le malheur..).

 Autres moyens de communications,:-  utilisé par la marine et  par l'armée de terre , principalement , dans les forts : projecteurs pour signaux optiques , installés en casemates, avec des créneaux ad-hoc , pour " signaux optiques", dirigés-pointés vers un autre "poste optique" , émétteur et receveur;" fonctionnent par signaux Morses, codés ou pas . Sur la Ligne Maginot , ce système est utilisé dans les Alpes. Dans un certain secteur du Nord-Est , des équipages assiégés et dépourvus de communications , et sous le feu , ont essayé de communiquer par signaux lumineux par la chambre et le tube du canon de 47 mm bien pointé sur la casemate " réceptrice" qu'ils voulaient atteindre ; apparemment sans succés. Il existe , même en 1940 ( et plus tard : jusqu'en 1960) des postes de campagne sur trépied , à batterie d'accumulateurs . Et surtout ,  existe en 1914- 18 , et en  1939 et 1940, et ce jusqu' à la guerre d'Algérie ! les pigeons voyageurs / voir Vaux  et ces pigeons , et les pigeons de la Résistance ; il semble que la Ligne Maginot en possédait dont la T.P.M).

    - Ballons captifs d'observation ( et autres) :voir " Albert CAQUOT " de Vouziers , ingénieur : ponts en arches en béton armé, viaduc de la Caille- Savoie , et capitaine -aérostier: " saucisses " Caquot d'observation ; SABIX.org- Therizel et Albert Caquot.Sites.  S C .M.

  - Point d 'orgue dans l ' utilisation du téléphone au cours de la Grande Guerre , et trouvé " par hasard"  dans un site magnifique ( " ils dorment quand ? ces gens là?") : "souterrains.vestiges.free.fr" , sur les carrières, les tunnels, la guerre,  site fouillé comme pas possible......!. / " Coup de main sur la ferme de la Petite Douve , coin de Messines - Messen ( Belgique, vers Ypres) , monté-executé par les Canadiens, le 9 Décembre 1915 ; moyens utilisés : divers moyens , divers effectifs ( " commandos , avant l ' heure!") , lampe de poche fixée au fût du fusil " pour aveugler", et ,  dans deux groupes d 'attaque : " fil tiré par les deux téléphonistes - un seul téléphone ": deux téléphonistes et un appareil" , pour relation avec P.C arrière et artillerie ( " qui fait du bruit " et fixe l 'adverse , et " au cas-où" ).  Ferme  Petite Douve- Messines. ( ferme de la Petite Douve ,habitée, exploitée, où demeurent , dans un fourneau , quelques 25 tonnes de cordite, "oubliée" en 1917, parait-il , ou semble--t- il, d' aprés Docu T.L ....?!)

  - A parté ...: Joffre n ' avait pas tout à fait tort quand il déclarait que " seul , un ordre écrit a de la valeur"; mais s' il est intercepté en cours de route , c ' est trés dangereux  ; et également , le téléphone est interceptable , par des agents infiltrés ; la radio est également interceptable, et " tripotable " ( " s' immiscer , et se faire passer pour quelqu ' un d' autre ! " ; tout est interceptable : vu sur Thalassa, 1 er Mai : " la Lettonie; elle posséde des restes de stations d' écoute soviètiques, abandonnées là, les " grandes oreilles" ; elles percevaient les messages des forces US d' Europe avant que ceux-ci n ' arrivent au Pentagone !" ; donc , zéro secret quand on y met le prix .

 "Grande Guerre : comptes-rendus divers sur les liaisons , page 93 de "Ecrits de guerre" par Marc Bloch : " liaisons : faciles avec l ' artillerie de campagne ; trés difficiles avec l' artillerie lourde ; par coUreurs : extrémement difficiles , mais , grand courage des agents de transmissions . Liaisons téléphoniques : lignes rapidement coupées par les bombardements ; il conviendrait de les enterrer. Liaisons par TPS ( par le sol) :a rendu les plus grands services entre le P.C de colonel et l ' I.D  et entre l 'I.D  et  l' artillerie;  liaison optique : grace aux courage des opérateurs , a constemment fonctionné; liaison par P.V, pigeons ,:le colonel ne peut dire s' il est arrivé...; De plus , les pigeons ne volent pas la nuit; liaison par fusées :grands services ; mais : l ' infanterie a à se plaindre de tirs trop courts !,surtout par l ' artillerie lourde , 155 C ...alors que le 75 tire juste".....( Cf Chemin des Dames, et massacre de l'infanterie française par les artilleurs français...d'aprés la tactique mathématique de Nivelle ( polytechnicien !)...)

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